Vous souhaitez installer des panneaux solaires sur le toit de votre maison, pour réaliser des économies sur votre facture d’électricité et agir efficacement pour l’environnement ? Pour préparer au mieux votre projet photovoltaïque et optimiser son rendement et sa rentabilité, il est nécessaire de déterminer au préalable son potentiel de production. Et cela dépend grandement d’un facteur clé : le taux d’ensoleillement de votre région. C’est là qu’intervient le cadastre solaire, un outil gratuit permettant d’estimer l’exposition au soleil de votre toiture.
Alors, qu’est-ce qu’un cadastre solaire précisément ? Comment fonctionne-t-il, quelles données met-il à votre disposition, et où le consulter ? Quels sont ses avantages, et comment utiliser les informations qu’il fournit pour maximiser le rendement de vos panneaux solaires ? C’est ce que nous allons voir ensemble dans cet article !
Points clés :
- Le cadastre solaire est une carte qui représente le niveau d’ensoleillement d’une zone géographique
- C’est un outil gratuit et accessible à tous
- Il permet d’estimer et d’optimiser le potentiel de production d’électricité de votre projet solaire
- Il est basé sur une collecte de données incluant notamment l’ensoleillement de votre commune, les conditions météorologiques, la présence éventuelle d’ombrages, l’altitude ou encore l’exposition des toitures
Qu’est-ce que le cadastre solaire ?
Une carte représentant le niveau d’ensoleillement
Le cadastre solaire est un plan territorial représentant le taux d’ensoleillement annuel d’une région. Autrement dit, il s’agit d’une carte indiquant le niveau d’exposition au soleil moyen des toitures sur un an dans un périmètre donné, généralement une ville et ses environs.
Or, pour rappel, plus un panneau solaire est exposé aux rayons solaires, plus il produit d’électricité. Vous comprenez alors tout l’intérêt d’utiliser un cadastre solaire pour estimer le potentiel de votre projet photovoltaïque !
Un outil gratuit et accessible à tous
Un cadastre solaire est un registre public mis en libre accès à la disposition des usagers par les communes et les collectivités territoriales, qui se chargent également de le mettre à jour régulièrement. Comprenez par cela que, comme un cadastre foncier classique, il est accessible gratuitement par tout le monde.
Il permet donc aux habitants d’une zone géographique de connaître le niveau d’exposition au soleil de la toiture de leur maison, ou à de futurs acquéreurs d’estimer le potentiel photovoltaïque d’un bien immobilier.
Comprendre le cadastre solaire
Les informations exprimées par le cadastre
Un cadastre solaire est mis au point à partir de diverses données croisées, principalement :
- Le taux d’ensoleillement de la zone
- Les conditions météorologiques
- La présence de zones d’ombrages ponctuelles ou constantes
Voyons ces points clés de plus près.
Le niveau d’ensoleillement
Le niveau d’ensoleillement, ou taux d’ensoleillement, exprime la quantité de rayonnement solaire (autrement dit d’énergie solaire) dans une zone géographique. Il est défini essentiellement par la durée d’exposition au soleil, c’est-à-dire le nombre d’heures d’ensoleillement annuel. En France métropolitaine, les régions les plus ensoleillées sont la Corse, la Provence-Alpes-Côtes d’Azur et l’Occitanie, avec entre 1 200 et 1 500 kWh / kWc (kilowatts-heures par kilowatt-crête) par an.
L’utilisation d’un cadastre solaire permet toutefois de détailler le niveau d’ensoleillement de votre zone exacte d’habitation, voire même de votre toiture.
À NOTER
Un taux d’ensoleillement faible ne signifie pas que votre projet photovoltaïque tombe à l’eau ! Si vous habitez dans une région moins ensoleillée, comme le nord de la France, pas d’inquiétude : votre installation sera moins productive que si vous habitiez dans le sud de l’hexagone, mais son rendement sera largement suffisant pour assurer sa rentabilité.
Les données météorologiques
Les données météorologiques ont une importance capitale dans l’exposition au soleil de votre futur parc photovoltaïque. Un temps souvent couvert ou pluvieux implique la présence de nuages qui gênent la captation des rayons solaires, ce qui se traduit forcément par une baisse globale de productivité de vos panneaux.
Certaines zones géographiques, parfois très peu étendues, connaissent des microclimats très spécifiques : la présence fréquente d’épais nuages ou de brouillard, par exemple, ou au contraire un ciel presque constamment dégagé. Le cadastre solaire permet d’exprimer ces informations avec clarté et précision.
Les zones d’ombres
Rappelons une règle simple, mais néanmoins incontournable dans le domaine de la production photovoltaïque : pas de soleil, pas d’électricité !

Il est donc indispensable de prendre en compte la présence d’éventuelles zones d’ombres lors de la conception d’un cadastre solaire. Celles-ci peuvent être continues ou ponctuelles (le soleil change constamment de position dans le ciel au fil des heures et des saisons), et peuvent provenir de différentes causes :
- Naturelles : arbres, reliefs rocheux, coteaux, etc.
- Artificielles : bâtiments voisins, pont, château d’eau, antenne, etc.
CONSEIL MON KIT SOLAIRE
Même si les zones d’ombres sont généralement prises en compte dans la conception d’un cadastre solaire, nous recommandons de contre-vérifier vous-même leur présence avant de mettre en place vos panneaux solaires. En effet, de nouvelles ombres peuvent apparaître fréquemment (arbres qui poussent, construction de nouveaux bâtiments, etc.).
Fonctionnement du cadastre solaire
En plus des trois facteurs incontournables que nous venons de détailler, d’autres informations secondaires sont généralement ajoutées, comme la latitude, l’altitude, l’orientation et l’inclinaison des toits, etc. Toutes ces données sont ensuite compilées et analysées, puis traduites sous forme de cartes exprimant la quantité d’énergie solaire reçue par mètre carré de panneaux photovoltaïques sur une année (kWh/m2/an).
Vous pouvez alors facilement identifier en un coup d’œil le potentiel de production électrique solaire du toit de votre habitation.
À NOTER
La quantité et la diversité des informations prises en compte peuvent varier d’un cadastre solaire à l’autre.
Comment accéder au cadastre solaire ?
Trouver le cadastre de votre région
Il est généralement très facile de trouver le cadastre solaire de votre zone d’habitation. Habituellement, deux solutions s’offrent à vous :
- Consulter le site internet de votre ville. Bien souvent, le cadastre solaire correspondant y est directement disponible.
- Taper la requête « cadastre solaire » suivie du nom de votre commune dans un moteur de recherche comme Google ou Bing.
Certaines zones n’ont toutefois pas encore de registre représentant leur niveau d’ensoleillement.
Une solution alternative : le logiciel gratuit PVGIS
Si aucun cadastre solaire n’existe pour votre région, vous pouvez tout de même estimer le potentiel photovoltaïque de votre future installation solaire. Pour cela, il vous suffit d’utiliser un outil en ligne gratuit conçu par la Commission Européenne : le logiciel PVGIS. Celui-ci dispose d’une base de données détaillée sur les degrés d’ensoleillement annuels de toutes les régions du monde (y compris la France).
Pour tout savoir sur PVGIS et sur son utilisation, nous vous invitons à lire notre article dédié PVGIS : un outil pour calculer votre potentiel photovoltaïque.
Les avantages de l’utilisation d’un cadastre solaire
Estimation de production d’énergie solaire
Le cadastre solaire permet de vous faire une idée approximative des capacités de production d’une installation photovoltaïque sur le toit de votre maison. En effet, il vous indique généralement une estimation de la quantité d’énergie qui peut y être produite en kWh/m2/an, autrement dit en kilowatts-heures par mètre carré par an.
Bien entendu, cette estimation dépend de la puissance et du rendement de vos panneaux : 10 m2 de modules photovoltaïques ne produisent pas la même quantité d’électricité si vous êtes équipés de panneaux 375 Wc (watts-crêtes) polycristallins profitant d’un rendement de 17 %, ou de panneaux 500 Wc monocristallins bénéficiant d’un rendement de 21 %.
Le cadastre solaire permet néanmoins de vous faire une première idée générale assez parlante du potentiel solaire de votre maison.
Optimisation de l’installation photovoltaïque
Ce point est la suite logique du précédent. Si, par exemple, le cadastre solaire vous indique que votre toiture souffre d’un manque d’ensoleillement, vous pouvez choisir d’acheter des panneaux de forte puissance pour compenser la diminution de surface d’installation.

Opter pour des modules haute performance, comme les DualSun Flash 500 Wc, vous assure ainsi de maximiser la quantité d’électricité produite par votre parc photovoltaïque.
Vous référer à un cadastre solaire vous permet également d’anticiper la présence d’éventuelles ombres. Vous pouvez alors choisir de ne pas installer de panneaux sur la zone de votre toit concernée, ou décider de mettre en place vos modules au sol ou sur la façade de votre logement. Nous allons d’ailleurs un peu plus détailler ce point, ainsi que l’orientation et l’inclinaison de vos modules, des données incontournables pour maximiser votre production d’électricité.
Pousser l’optimisation de votre projet solaire
Comme nous venons de l’évoquer, le cadastre solaire permet de mettre en lumière les éventuelles limites de votre toiture en termes d’exposition au soleil. Si c’est votre cas, rassurez-vous : il existe des solutions pour booster votre production.
Optimiser l’emplacement des panneaux solaires
Le cadastre solaire de votre commune vous indique qu’une partie ou que la totalité du toit de votre maison est gênée par des zones d’ombres ? Pas de souci, il existe des alternatives de lieu de pose ! Vous pouvez par exemple installer vos modules sur la façade de votre bâtiment, au sol, sur un abri de jardin, une pergola, une véranda ou une ombrière pour voiture.
Le cadastre solaire est donc un excellent moyen d’anticiper d’éventuels défauts d’exposition et de trouver en amont des solutions pour y remédier.
Optimiser l’orientation et l’inclinaison des modules photovoltaïques
Comme nous l’avons expliqué en profondeur dans notre guide Orientation et inclinaison des panneaux solaires, l’orientation et l’inclinaison de vos modules ont un impact fort sur le rendement global de votre parc solaire. Il nous semble donc crucial de rappeler ici les points clés de cette thématique, qui sont incontournables pour maximiser votre production d’électricité.
Orientation des panneaux solaires
Pour capter un maximum de rayons solaires (et donc produire un maximum d’électricité), votre installation photovoltaïque doit être idéalement orientée plein sud. Cela lui permet de suivre au mieux la course du soleil, qui se lève à l’est le matin et se couche à l’ouest le soir.
Si ce n’est pas possible, les orientations sud-est et sud-ouest sont elles aussi très pertinentes, avec une perte de rendement d’à peine 5 % par rapport à l’orientation plein sud.
Les orientations ouest et est restent rentables, mais il faut absolument éviter les orientations nord, nord-est et nord-ouest, qui ne bénéficient pas d’un ensoleillement suffisant pour produire efficacement. Si les pans utilisables de votre toiture sont exposés vers ces directions, mieux vaut opter pour une installation au sol qui vous permettra de choisir l’orientation idéale.
Inclinaison des panneaux solaires
Dans l’idéal, vos panneaux doivent former un angle de 90° avec les rayons du soleil pour profiter d’un rendement optimisé. Mais la hauteur du soleil dans le ciel varie au fil des saisons, et modifie constamment cet « angle parfait ». Celui-ci est alors situé autour de :
- 20° l’été, lorsque le soleil est au plus haut
- 60° l’hiver, lorsqu’il est au plus bas par rapport à l’horizon
- 45° au printemps et en automne
L’inclinaison idéale pour profiter d’une production d’électricité maximale lissée sur l’année est donc un angle d’environ 30° entre la surface de vos panneaux et le sol.
Conclusion
Le cadastre solaire est particulièrement utile pour estimer le potentiel de production de votre projet solaire, et pour l’optimiser afin d’assurer un rendement maximal (et donc plus d’économies sur votre facture d’électricité). Gratuit, accessible librement depuis chez vous et facile à comprendre, il s’agit d’un outil incontournable à consulter absolument pour bien choisir votre matériel et déterminer les meilleures conditions d’installation.
Si vous souhaitez bénéficier de l’accompagnement d’experts du photovoltaïque pour interpréter votre cadastre solaire et vous aider à choisir le matériel le mieux adapté à vos contraintes d’ensoleillement et à vos besoins, n’hésitez pas à nous solliciter !
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Vos questions sur le cadastre solaire
Comment puis-je accéder au cadastre solaire de ma région ?
Il vous suffit pour cela de vous adresser à votre mairie, de consulter son site internet ou de taper « cadastre solaire » suivi du nom de votre commune dans un moteur de recherche.
Le cadastre solaire est-il gratuit ?
La consultation du cadastre solaire de votre région est gratuite et accessible depuis chez vous via Internet.
Quelles informations exactes puis-je trouver dans un cadastre solaire ?
Le cadastre solaire vous indique le taux d’ensoleillement de votre zone d’habitation, et souvent même de votre toiture. Cela vous permet d’estimer le potentiel de production photovoltaïque de votre futur parc solaire.
Le cadastre solaire est-il disponible dans toutes les régions ?
Certaines zones d’habitations ne disposent pas encore d’un cadastre solaire. Renseignez-vous auprès de votre mairie si vous ne trouvez pas celui de votre ville.