Vous souhaitez mettre en place des panneaux solaires sur le toit de votre maison, et vous vous demandez quel est le meilleur type d’installation ? Dans la majorité des cas, la réponse est évidente : la surimposition, sans aucun doute !
Cette technique, qui consiste à poser les panneaux sur la couverture de toit existante, est plus simple, plus sûre et plus économique à réaliser que l’intégration au bâti (IAB), et fonctionne sur tous types de supports.
Alors, concrètement, comment s’effectue ce type de pose ? Pourquoi est-elle considérée comme la meilleure configuration de parc solaire sur toiture ? Quels sont ses avantages et ses inconvénients ? Quelles sont ses différences avec l’IAB ? Quelles sont les démarches à réaliser et les réglementations à respecter pour en profiter ? Dans ce guide complet, nous vous expliquons en détail tout ce qu’il faut savoir sur la surimposition des panneaux solaires !
Points clés :
- La surimposition consiste à poser vos panneaux photovoltaïques sur la couverture existante de votre toiture
- C’est la technique de pose la plus utilisée
- La surimposition de panneaux solaires est plus économique, plus productive, plus facile à mettre en place et plus sûre que l’intégration au bâti
- Les Architectes de Bâtiments de France peuvent vous refuser la surimposition si vous habitez en zone classée
Qu’est-ce que la surimposition des panneaux solaires ?
La surimposition des panneaux solaires est une technique d’installation qui consiste à poser les modules photovoltaïques directement par-dessus la couverture de votre toit. Des supports de fixation sont simplement mis en place en parallèle du plan de la toiture pour maintenir les panneaux, sans modification de la couverture existante (tuiles, ardoises, etc.).
Pourquoi est-ce considéré comme la meilleure option d’installation ?
La surimposition des panneaux solaires est considérée comme la meilleure méthode de pose de modules photovoltaïques, et ce pour plusieurs raisons.
D’une part, elle est simple et rapide à effectuer. Pas besoin de modifier votre toiture, d’utiliser des équipements lourds (grues, gros outillage, etc.). Cela vous donne donc la possibilité de mettre en place votre parc solaire vous-même, si vous choisissez un kit solaire prêt à installer.
Ce qui nous amène à la seconde raison pour laquelle il est généralement conseillé de recourir à la surimposition des panneaux solaires : le coût ! En installant vous-même les modules sur votre toit, vous faites d’importantes économies sur la main-d’œuvre. Et même si vous choisissez de faire appel à un professionnel pour réaliser cette opération, la faible durée des travaux et le peu d’équipement nécessaire vous font bénéficier d’un prix de pose bien plus abordable que pour une intégration au bâti, dont nous parlerons un peu plus loin dans cet article.
Enfin, cette technique d’installation est particulièrement efficace pour conserver la protection du bâtiment. En effet, elle n’impose aucune modification structurelle de la charpente ni de la couverture, et garde intacte la capacité de votre toit à protéger votre maison des intempéries, de l’humidité et des infiltrations.
Quel type de toiture pour la surimposition des panneaux solaires ?
La surimposition des panneaux solaires peut être réalisée sur tout type de toitures : sur le toit d’un bâtiment résidentiel bien entendu, comme une maison ou un immeuble, mais également sur des structures plus petites comme le toit d’une véranda, d’un abri de jardin, d’une pergola, d’une ombrière ou d’un carport.
Il est possible d’avoir recours à la surimposition pour poser des panneaux photovoltaïques sur un toit incliné (peu importe le degré d’inclinaison) ou sur une toiture plate.
Concernant les types de couvertures, la surimposition offre là encore une grande marge de manoeuvre puisqu’elle est réalisable aussi bien sur des tuiles en terre cuite (tuiles romanes, tuiles toscanes ou tuiles mécaniques) que sur des tuiles en béton ondulées ou en ardoise.
Bien préparer son installation en surimposition
Avant de se lancer dans la réalisation concrète d’une installation en surimposition, il est judicieux de prendre en compte un certain nombre d’éléments pour assurer le bon déroulement de cette opération.
Vérifier l’état de la charpente et de la couverture
Le poids moyen d’un panneau solaire photovoltaïque est situé autour de 15 kilos. Sachant qu’une petite installation de 3 kWc (kilowatts-crêtes) contient entre sept et huit modules (dépendamment de leur puissance), elle peut donc peser plus de 150 kilos. Et encore, nous n’avons pas compté dans ce calcul le poids des supports de fixations.
C’est pourquoi il est fortement conseillé de faire contrôler la solidité de votre charpente par un professionnel (expert photovoltaïque ou couvreur) avant de réaliser la pose de vos panneaux, afin de vous assurer que celle-ci sera faite en toute sécurité pour vous et pour votre maison.
Il est également utile de vérifier le bon état de votre couverture. Si vos tuiles sont très abîmées par exemple, nous vous recommandons de les changer avant de mettre en place vos panneaux solaires, pour une raison évidente de praticité : il serait dommage d’être obligé d’enlever vos panneaux fraîchement installés pour pouvoir mettre à neuf votre couverture. Autant faire les choses dans le bon ordre !
Choisir vos panneaux solaires
Prenez le temps de bien choisir le modèle de panneau que vous souhaitez installer. Les principaux critères à prendre en compte sont leur nombre et leur puissance. Ce sont ces deux éléments qui vont principalement conditionner le dimensionnement de votre installation. Pour cela, les facteurs clés à considérer en priorité sont :
- La puissance nominale de production nécessaire pour répondre à vos besoins de consommation
- L’envie – ou non – de fonctionner en autoconsommation avec revente du surplus
- La taille de votre toit
- La potentielle présence d’obstacles à la pose (cheminées, antennes, Velux, etc.) ou de zones d’ombre
Pour être certain d’optimiser le dimensionnement de votre parc solaire et de choisir les meilleurs panneaux pour votre projet en surimposition, n’hésitez pas à solliciter nos équipes d’experts !
Choisir le support de fixation
Si vous choisissez la surimposition, deux types de supports sont à votre disposition :
- Les supports en aluminium : ce sont les plus couramment utilisés, car ils sont légers et résistent très bien à la corrosion provoquée par l’eau de pluie. C’est le matériel que nous recommandons pour la majorité des installations en surimposition.
- Les supports en acier : plus résistants, ils sont conseillés pour les configurations soumises à des vents très puissants. Ils sont toutefois plus lourds que les supports en aluminium. Pensez donc à faire vérifier la capacité de votre charpente à supporter leur poids avant de les installer.
Le choix des supports dépend également du type de toit sur lequel vous comptez les installer et sur le rendu esthétique que vous privilégiez :
- Les supports de type Schletter, pour une surimposition sur toiture plate ou inclinée
- Les supports de type Bac Renusol, pour une surimposition sur toiture plate
Pour tout savoir sur les divers types de fixations pour toiture, mais aussi pour installations au sol ou sur façade, rendez-vous sur notre guide Les différents supports de fixation pour panneaux solaires.
Choisir ou non de faire appel à un professionnel
Comme nous l’avons déjà évoqué, il est tout à fait possible de poser vos panneaux en surimposition vous-même. Il vous suffit pour cela d’acheter un kit solaire précâblé et prêt à installer.
Il peut toutefois être obligatoire de faire appel à un professionnel qualifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) dans certains cas de figure, notamment :
- Si vous souhaitez revendre la totalité ou l’excédent de votre production électricité
- Si vous voulez être éligible à certaines aides de l’État, comme la Prime à l’autoconsommation ou le rachat subventionné de votre électricité par EDF OA (Obligation d’Achat).
Si vous faites appel à un artisan du réseau Mon Kit Solaire, comptez un surcoût d’environ 2 500 € pour la mise en place de votre parc photovoltaïque.
Comment se déroule l’installation en surimposition
Ça y est, votre préparation est finie et vous êtes prêt à installer – ou à faire installer – vos panneaux solaires en surimposition ? Voyons ensemble le déroulé de cette opération.
Première étape : le calepinage photovoltaïque
Le calepinage consiste à dessiner avec précision un plan de pose permettant de représenter la disposition des modules solaires sur le toit une fois l’installation effectuée, afin de prévoir au mieux le matériel nécessaire et son emplacement.
Deuxième étape : l’installation des supports de fixation
Pour réaliser cette étape, il est nécessaire de déplacer quelques tuiles afin d’accéder à la charpente pour y visser des pattes de fixation. Celles-ci servent à maintenir les supports sur lesquels sont fixés les panneaux. Une fois cette opération effectuée, les tuiles sont remises à leur place pour assurer l’étanchéité du toit.
Troisième étape : la mise en place des modules
Une fois les rails de fixation mis en place, il suffit d’y attacher les panneaux solaires en suivant le plan dessiné lors du calepinage.
Quatrième étape : le câblage
Vos panneaux sont enfin mis en place et prêts à produire de l’électricité verte grâce aux rayons du soleil. Mais pour en profiter, vous devez encore les relier avec des câbles à un onduleur (un seul onduleur central ou plusieurs micro-onduleurs) afin de transformer le courant continu généré par votre parc photovoltaïque en courant alternatif utilisable par vos appareils domestiques.
Il ne vous reste ensuite plus qu’à raccorder l’onduleur à votre installation électrique, et éventuellement au réseau de distribution public d’Enedis si vous souhaitez vendre la totalité ou une partie de votre électricité.
Avantages de l’installation en surimposition
Facilité d’installation et moindre coût
La surimposition de panneaux solaires est la technique de pose la plus facile et la plus rapide à effectuer. Elle demande peu de temps de travail et ne nécessite aucun équipement lourd. Elle est donc, en toute logique, bien moins coûteuse à mettre en place que l’intégration au bâti.
Aucune modification de la toiture
Il est possible de recourir à la surimposition sur presque tous les types de toiture, comme nous l’avons vu plus tôt dans cet article, sans avoir besoin d’en modifier la nature ou la structure. Une adaptabilité idéale aussi bien en rénovation qu’en construction !
Aucun impact sur l’étanchéité
En respectant l’intégrité de la toiture existante, cette technique assure de ne pas altérer son efficacité en termes d’isolation thermique et de protection face à l’humidité et aux fuites d’eau.
Meilleure ventilation des panneaux solaires
En surimposition, les panneaux sont légèrement surélevés par rapport à la surface du toit. Cela permet à l’air de circuler au niveau de leur face arrière, diminuant ainsi le risque de surchauffe, le principal facteur de perte de rendement des panneaux photovoltaïques. En bref, la surimposition favorise un rendement optimal de votre parc solaire.
Éligibilité aux aides de l’État
Si elle est effectuée par un professionnel certifié RGE, la surimposition donne droit aux différentes aides de l’État permettant aux particuliers de financer la mise en place d’une centrale électrique solaire à leur domicile.
Inconvénients de la surimposition des panneaux solaires
Malgré ces nombreux atouts, il existe un inconvénient à la technique de surimposition, qui heureusement ne concerne qu’une minorité de ménages français.
Le potentiel refus des Architectes des Bâtiments de France
Si vous habitez en zone classée, les Architectes des Bâtiments de France (ABF) peuvent refuser la pose de panneaux solaires en surimposition et vous imposer une installation en IAB (Intégration Au Bâti) pour conserver l’esthétique des bâtiments environnants.
Cet argument concernant l’impact visuel de la surimposition est de plus en plus contredit, comme le souligne le GPPEP (Groupement des Particuliers Producteurs d’Électricité Photovoltaïque) qui affirme que selon les usagers « l’esthétique entre des panneaux intégrés ou surimposés est identique ». Espérons qu’à terme l’opinion publique parvienne à influencer un changement d’avis chez les ABF !
Comparaison avec d’autres méthodes d’installation
Surimposition ou intégration au bâti ?
Ne tournons pas autour du pot ! La surimposition ne présente quasiment que des avantages par rapport à l’intégration au bâti (IAB), qui consiste en remplacer une partie de la couverture existante par les panneaux solaires :
- Une meilleure productivité grâce à la circulation de l’air sur la face arrière
- Un coût et des délais d’installation moindres
- La possibilité de réaliser les travaux vous-mêmes
- Pas d’impact sur l’étanchéité, car peu manipulations et de modifications sur la charpente et la couverture
Le seul cas de figure pouvant justifier le choix de panneaux solaires intégrés à la toiture est le respect des consignes dictées par les Architectes des Bâtiments de France, si vous habitez en zone protégée.
Démarches et réglementations pour la surimposition solaire
Démarches administratives à réaliser en amont
Les principales démarches administratives à réaliser pour la mise en place de panneaux solaires en surimposition sont :
- Pour un logement déjà existant : la demande préalable en mairie, à adresser au service urbanisme de votre commune. Prévoyez un délai de réponse d’un mois. Au-delà de cette période, l’absence de réponse équivaut à une acceptation.
- Pour un logement en construction : indiquez directement dans le permis de construire la présence de modules photovoltaïques sur le toit de votre maison.
Réglementations à respecter et autorisations nécessaires
Une fois la demande préalable à la mairie ou le permis de construire acceptés, il n’existe pas d’autres autorisations à demander, à part celle des Architectes des Bâtiments de France si vous habitez en zone classée. Cette démarche peut prolonger d’un mois le délai de réponse de la demande préalable en mairie, et peut vous imposer la technique d’intégration au bâti plutôt que la surimposition.
Conclusion
La surimposition de panneaux solaires est la technique de pose la plus utilisée et la plus recommandée, et à raison : c’est l’option la plus simple, la plus économique, la plus sûre et la plus rapide de mettre en place des modules photovoltaïques sur le toit d’une maison.
Si vous avez le choix entre l’intégration au bâti ou la surimposition, nous vous conseillons donc vivement d’opter pour cette dernière. Et si vous avez peur que votre installation manque d’esthétisme, sachez qu’il existe des solutions discrètes en surimposition, comme les panneaux couleur brique ou couleur ardoise !
Vos questions sur la surimposition
Peut-on installer ses panneaux solaires en surimposition soi-même ?
Il est tout à fait possible d’installer vous-même des panneaux solaires en surimposition. Il vous suffit pour cela de choisir un kit solaire précâblé spécifiquement conçu pour une mise en place DIY (Do It Yourself), comme ceux proposés par Mon Kit Solaire.
Comment optimiser le rendement des panneaux solaires en surimposition ?
Pour maximiser votre rendement, réalisez un dimensionnement précis et optimisé de votre installation solaire, en prenant en compte le nombre et la puissance de vos panneaux, la surface de pose disponible ainsi que l’inclinaison et l’orientation de vos modules.
Existe-t-il des aides financières spécifiques pour l’installation en surimposition ?
Il n’existe pas d’aide spécifiquement dédiée à la surimposition. Cette dernière permet toutefois de bénéficier des aides de l’État pour le photovoltaïque, si vous faites réaliser l’installation de vos modules par un artisan certifié RGE et que vous respectez les autres critères d’éligibilité.